Conformité des fonds immobiliers : SCPI, OPCI et OPPCI dans le viseur de l’AMF

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Des véhicules hybrides, trop souvent traités à la légère

La promesse est séduisante : diversification, rendement régulier, fiscalité avantageuse. Les SCPI, OPCI et OPPCI ont envahi les brochures commerciales, portés par un marché immobilier encore perçu comme une valeur refuge. Mais à trop vouloir séduire, certains oublient l’essentiel : ces véhicules sont des produits financiers régulés, et à ce titre, doivent répondre à une exigence de conformité stricte. Or, c’est précisément là que le bât blesse.

Une conformité souvent éclipsée par la mise en avant commerciale

Nombre de documents d’information minimisent la complexité des sous‑jacents, enjolivent la liquidité potentielle, et omettent de préciser les risques structurels propres à ces fonds. L’AMF, dans ses contrôles récents, a pointé des failles inquiétantes : absence de traçabilité dans la recommandation, manque de cohérence entre le profil client et la proposition, communication floue sur les frais de gestion ou les délais de revente.

Les CIF, les sociétés de gestion, mais aussi les intermédiaires doivent comprendre que ces produits ne sont pas une case “immobilier” dans une allocation. Ils sont une mécanique complexe, à documenter, à expliquer, à suivre.

SCPI : le confort trompeur du rendement trimestriel

Paradoxalement, ce sont les SCPI, perçues comme les plus stables, qui posent souvent problème. Leur rendement régulier masque des expositions géographiques et sectorielles parfois risquées. La tentation de les recommander systématiquement à tout profil défensif conduit à des incohérences majeures avec la MIF 2. Et que dire des SCPI à crédit ? Présentées sans simulation de taux croisés, elles peuvent vite devenir un cauchemar juridique pour le CIF en cas de contrôle.

OPCI et OPPCI : une transparence encore trop nébuleuse

Les OPCI jouent sur deux tableaux : immobilier physique et instruments financiers. Résultat ? Une opacité comptable qui rend le calcul de la valeur liquidative difficile à vulgariser. Les clients croient acheter de la pierre, mais prennent de la volatilité obligataire. Les OPPCI, réservés aux investisseurs professionnels, sont parfois commercialisés à la hâte, sans vérification sérieuse du statut MIF du client. L’erreur est fatale. L’AMF ne pardonne pas ce genre de glissement.

Le réveil réglementaire est brutal, mais salutaire

Les temps ont changé. Le régulateur est lassé des discours enjoliveurs. Il attend des justifications formelles, des tests d’adéquation bétonnés, une transparence rigoureuse sur les performances passées et les projections. Et surtout, il exige que le produit ne précède jamais le conseil. C’est une révolution silencieuse dans les pratiques commerciales.

InFactis : un rempart contre les dérives

C’est justement là qu’intervient InFactis Conseil. Nous ne sommes pas là pour vendre du rêve, mais pour protéger les structures qui le font. Nous analysons la conformité de chaque support, auditons les process de recommandation, revoyons les documents d’entrée en relation, simulons les cas de stress. Notre rôle : éviter que la moindre faille devienne un point de rupture réglementaire.

Parce qu’au fond, la pierre papier n’est pas immuable. Mais la conformité, elle, ne tolère pas d’approximation.

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